Sans surprise, crise du COVID-19 oblige, le printemps aura été catastrophique pour les professionnels du tourisme dans le Puy de Dôme et le reste de la France également. En revanche, au mois de Juillet, le département du 63 a tiré son épingle du jeu. Explication.
Situation délicate des professionnels du tourisme
Avant de rentrer dans le détail du tourisme dans le Puy de Dôme lors du mois de Juillet 2020, petit retour en arrière.
Du 17 mars au 11 mai 2020, la France était en mode confinement total, une décision prise au plus haut niveau de l’état dans le cadre de la crise du Coronavirus, qui est toujours d’actualité aujourd’hui.
Une période particulièrement difficile pour l’économie française et notamment pour le secteur du tourisme.
Les français, lors de ce confinement, on l’obligation de rester chez eux et de limiter les déplacements au strict minimum.
Bref, autant dire que le secteur a connu une perte d’activité frôlant les 100%.
C’est dire si le mois de Juin, et encore plus les mois de Juillet/Août étaient particulièrement attendus dans la région comme partout en France.
Les français(es), à la recherche des grands espaces
S’il reste encore 2 bonnes semaines en Août, plus le mois de Septembre pour faire le bilan de cette saison estivale par comme les autres, le mois de Juillet a donné les principales tendances touristiques de cet été 2020.
Concrètement, les touristes ont recherché les grands espaces, la nature contrairement aux étés passés.
Les régions qui connaissent d’habitude de fortes affluences, comme le Sud-Est, le bassin méditerranéen, la Corse ou encore le sud-ouest Atlantique ont souffert.
Après la période de confinement, les touristes, majoritairement des français qui ont privilégié l’hexagone, ont plutôt eu envie de nature sauvage, de montagne, d’authenticité.
Et dans ce contexte, plusieurs régions ont particulièrement interessé les français, comme la Bretagne, les Alpes, les Vosges, le Jura et… le Massif-Central.
Juillet 2020, un bon cru pour le Puy de Dôme, mais pas pour tout le monde
Dans le Massif-Central, le département du Puy de Dôme a globalement eu la côté auprès des touristes.
Il faut dire qu’il a de nombreux atouts, même si les performances ne sont pas homogène sur l’ensemble du territoire départemental.
En effet, si le Sancy et le Livradois-Forez ont marqué des points, la métropole clermontoise a plutôt souffert en Juillet.
La fréquentation dans le massif du Sancy a progressé de 25% par rapport à Juillet 2019.
Dans le même contexte, les activités de plein-air ont dominé le secteur tandis que les loisirs en intérieur ont plutôt été boudés par les touristes.
Clermont-Ferrand souffre de son manque d’attractivité touristique, mais également de l’absence des professionnels, le tourisme d’affaire représente 50% des touristes…
Les principales victimes sont les hôteliers, qui enregistre des chiffres moins bons que les hébergements individuels.
Dans le Livradois-Forez, les gîtes et autres chambres d’hôte ont connu un succès exceptionnel.
C’est ce que nous confirme Line Pain, gérante du Jardin des Pierres Brunes à Saint-Jean des Ollières près de Saint-Dier d’Auvergne :
« très bon bilan pour ce mois de Juillet, meilleur qu’en 2019, une clientèle plutôt française, avec quelques touristes hollandais, suisses et belges de passage dans la région ».
En Livradois-Forez, la part de touristes étrangers a baissé, passant de 8,7% à 4,7%.
Les camping s’en sortent globalement bien également, même si les séjours sont moins longs.
A noter également que contrairement aux années précédentes, les réservations se sont faites au dernier moment. Une situation qu’on peut facilement expliquer par l’incertitude de la crise sanitaire en France.
Une nouvelle clientèle a visité notre région, en espérant que les professionnels du secteur sauront la fidéliser pour les prochaines saisons d’été.
Le bilan du mois d’Août ,puis de l’ensemble de la période estivale, sera attendu et scruté avec sérieux par toute la profession.
Rendez-vous dans quelques semaines…
